L`influence de la culture française sur la culture russe dans la seconde moitié du XVIII-ème siècle

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Dans cet article on compare les tendances générales dans le developpement de la culture française et russe à la seconde moitié du XVIII-ème siècle, on considère les raisons principaux de cette croissance culturelle. Il est très important de comprendre la situation sociale dans les deux pays dans cette époque, car le niveau de croissance de la sociète détemine les tendances du progrès culturelle. Avec ces connaîssances on peut comprendre les tendances générales de l’époque de XVIII-ème siécle dans les domaines idéologiques – les idées principales se forment autour de la philosophie des Lumières, qui détermine la perception générale de l’époque, qui influence beaucoup sur les goûts des gens, la mode des costumes, le mode de consruction des bâtiments (civiles et privés), les intérêts littéraires et artistiques etc. Tout cela constitut la compréhension de l’histoire de cette epoque.

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La France mit la place spécial dans un groupe des pays européens, avec qui la Russie fait de fortes liaisons culturelles. Pendant plus de deux siècles la langue française était la langue des nobles russes, en déterminant la statut de la  priorité de l’influence française sur la sphère culturelle - la mode et la manière de conditions étaient les étalons, les idées des Lumières, les meilleurs échantillons des belles-lettres, de la peinture et de la musique, quand ils apparaîssent en Russie, provoquent l’intérêt énorme dans les sphères différentes. On distingue l’influence principale au début du règne de la reine Elisabeth, mais les bases fondamentales commencent à se former à l`époque du règne de Pierre le Grand quand la société russe devient plus ouverte à l’influence d’ouest et fait des petits pas vers des conversions profondes, en les conversant aux termes de ses nécessités. C'est vraiment evident que la France au XVIII-ème siècle était le pays le plus progressé. C'est pourquoi, elle a eu l'influence enorme sur la culture des pays européens.  L'actualité de cet article est confirmée par le fait que de nos jours le monde devient plus en plus globale, les liasons sociales, économiques, politiques et culturelles deviennent plus fortes et la mobilité sociale s`augmente très vite. C'est pourquoi on doit connaître mieux les pays differents. Si on ne connait pas l'histoire culturelle de pays, on ne pourra pas comprendre ni la culture actuelle, ni la mentalité de leurs habitants. C'est très important de connaître les causes et l'histoire du progrès culturel de son pays, surtout s`il se formait sous la grande influence des autres pays. Donc, les questions principales de notre travail sont: Qu’est-ce que la France a apporté dans  la culture Russe? Quelles étaient les différences entre les raisons du progrès culturel de ces pays? Grâce à ces reponses on peut comprendre les tendances générales de l’époque du XVIII-ème siécle dans les domaines idéologiques – les idées principales se forment autour de la philosophie des Lumières. Ces idées déterminent la perception générale de l’époque, qui influence beaucoup sur les goûts des gens, la mode des costumes, le mode de consruction des batiment (civiles et privés), les intérêts littéraires et artistiques etc. Tout cela constitut la compréhension de l’histoire de cette epoque. Il est impossible de comprendre pleinement cette époque sans les connaissances sur la culture. Le XVIII-ème c’est la nouvelle transition dans l’histoire de Russie, notre pays commence la vie tout  fait nouvelle, car les mœurs de la sociéte changent foundamentellement – l`hiérarchie sociale, la vie politique – on construit la nouvelle idéologie, la nouvelle structure étatique, la structure économique etc. Mais la chose la plus importante est le fait que touts ces changements fonctionnent sous l’influence de l’Europe, et la France incarne toute l’Europe pour la société russe dans la seconde moitié du XVIII-ème siecle. Donc, pour donner la reponse à nos questions, on doit fair une petite excursion dans l'histoire de France au debut de XVIII-ème siécle. Sans ce pas on ne compendra pas la situation historique en Russie et ce qui est le plus important – on ne verra pas les tendances qui ont été attirées par la France dans la culture russe.  

La situation politique et sociale tend à se modifier en France et ailleurs en Europe au début du XVIIIe siècle. Sur le plan intérieur, la situation financière était devenue catastrophique sous les règnes du régent Philippe d'Orléans, de Louis XV et de Louis XVI. Ces rois réputés faibles, aux prises avec un régime de fêtes et d'intrigues de cour, ne pouvaient faire face aux difficultés financières croissantes, qui aboutiront à l'impasse et susciteront le rejet du peuple envers la monarchie.  Parallèlement, la bourgeoisie riche et aisée qui poursuivit son ascension irréversible, devenait une force politique et s'exprimait publiquement. La monarchie et la noblesse n'étaient plus qu'une façade sans crédibilité. Le règne de la bourgeoisie financière, commerçante et manufacturière commençait. On assistait alors au commencement du capitalisme, au développement du commerce, au début de l'industrialisation, à un engouement pour les sciences, à la découverte de nouvelles techniques, à des inventions de toutes sortes, à l'amélioration de la médecine et à l'adoption d'une meilleure alimentation [1, p. 1-23]. Cette atmosphère du progrès matériel modifiait profondément les valeurs de la société. Les philosophes rationalistes et les écrivains du premier plan se redisaient indépendants de la royauté et de l’Église; de grands seigneurs pactisaient avec les représentants des idées nouvelles et n’hésitaient pas à les protéger contre la police associée aux forces conservatrices. Alors, on voit, que le début du XVIIIe siècle en France était le temps des bouleversements politiques et sociales profonds. Il est evident, que les nouvelles classes sociales font apparaître la nouvelle culture.

 Mais c’est vraiment stupefiant que dans la situation des contradictions globales dans la société française du  XVIII-ème siècle, on voit un tel épanouissement de la culture. Dans l’histoire mondiale il y avait beaucoup d’exemples, quand les crises économiques, politiques et sociales provoquaient la terrible dégradation de la culture. Mais en France au début du XVIIIe siècle on voit une autre situation. C’est pourquoi il est très important de comprendre que cette richesse culturelle était la conséquence d’un mélange des épaves de culture de nobles, qui prospérait dans les siècles précédents, et la nouvelle culture de la  bourgeoisie, qu’a déjà grandi sous l’idéologie des Lumières.

L’expression « siècle des Lumières » désigne le XVIIIe siècle. Les Lumières est un mouvement littéraire et philosophique européen du XVIII-ème siècle fondé sur la raison qui permet, selon les philosophes des Lumières, de sortir des préjugés et de l’intolérance, et de faire progresser les hommes vers le bonheur, la liberté et le savoir [2, p. 20-22.] Il y a trois  thèmes essentiels et les grands principes de la philosophie des Lumières. Premièrement, c’est la contestation sociale et politique : après la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 et après la mort de Louis XIV en 1715, les philosophes des Lumières remettent en question l’autorité politique. Au XVIII-ème siècle, le roi détient en effet les trois pouvoirs: les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire qui forment l’absolutisme, et sa fonction est héréditaire [2, p.26]. Les philosophes dénoncent également les inégalités sociales.

Deuxièmement, c’est le combat contre l’injustice et l’ignorance : les philosophes et les écrivains des Lumières défendent les libertés individuelles et collectives, notamment la liberté d’expression. C’est par l’éducation et grâce à la diffusion du savoir que les hommes accéderont à la liberté et au bonheur, c’est pourquoi les philosophes entreprennent la rédaction de l’œuvre majeure du XVIII-ème siècle qu’est l’Encyclopédie (1751-1772), un dictionnaire qui constitue la somme des savoirs et des idées nouvelles de l’époque.

Troisièmement, c’est l’hostilité à l’esclavage : les philosophes des Lumières n’acceptent pas que l’homme puisse asservir son semblable.  La dénonciation de l’intolérance et du fanatisme religieux : certains philosophes dénoncent les privilèges du clergé et l’obscurantisme. Donc, on peut dire que la philosophie de Lumières était la philosophie d’une nouvelle classe [2, p.30]. C’est cette ideologié, qui forme presque toutes les tendances d’une société montante. Ce jeune corps social a ces heros, qui étaient tolerants, patriotiques, sincères, incorruptibles. Ils essaient de créer un monde nouveau, qui a été épurée par leurs aspirations et désirs.

Ces impultions changaient toutes les sphères de la vie, mais ils modifiaient profondement la culture avant tout. On peut trouver les exemples dans les differentes domaines culturelles, tels que l’architecture,  l’art, la litterature, la philosophie etc. A notre avis, il est préférable de commencer par l’architecture, car cette sphère formule et exprime les besoins principaux de la nouvelle société plus evidente.

Le XVII-ème siècle dans l’architecture française est marqué par le construction grandiose de la cour royale, où a été fondé l’ensemble de Versailles, qui représentait un véritable épanouissement de l’architecture et était le produit finale de cette époque [3, 1-23]. Ce monument a été construit dans la style classique, mais on peut aussi y trouver les éléments de baroque. Cet événement s’explique par le maniérisme immodéré du palais. Donc, pour la fin de XVII-ème siècle on trouve le mélange de deux styles qui représente traditionnellement l’architecture des Palais Royals et résidences des nobles, mais pour la XVIII-ème siècle on trouve des nouvelles tendances. Désormais, la construction se transportait vers les villes, où on trouvait le problème de création du nouveau type de manoir. Le développement d`une nouvelle classe aristocratique - la bourgeoisie, la croissance de commerce et l’augmentation d’importance de tiers état mettent en avant une tâche contemporaine - le progrès de génie civil. C`est-à-dire que la société française du XVIII-ème siècle avait besoin de construction des bâtiments de bourse, des surfaces de vente et des théâtres publics [4, p.132-135].

Donc, les nouvelles nécessités de citoyens déterminent des plans urbanistiques. Le siècle des Lumières s’enthousiasme pour l’aménagement urbain: les alignements des rues, des places ou des carrefours, la distribution des principaux monuments et de différents quartiers de la ville sont l’objet des préoccupations des architectes [2, p.76]. Pierre Patte est l’un des plus ardents propagandistes de ces théories. Il regrettait «que tout le mérite des Capitales les plus vantées, ne consiste qu’en quelques quartiers assez bien bâtis, qu’en quelques rues passablement alignées, ou qu’en quelques monuments publics, recommandables, soit par leur masse, soit par le goût de l’architecture. Sans cesse, on remarquerait qu’on a tout sacrifié à la grandeur, à la magnificence, mais qu’on n’a jamais fait d’efforts pour procurer un véritable bien-être aux hommes, pour conserver leur vie, leur santé, leurs biens, et pour assurer la salubrité de l’air de leurs demeures» [5, p.5]. On voit apparaître ainsi l’une des préoccupations majeures de l’urbanisme des Lumières : celle de l’hygiène des habitants, auxquels l’homme de l’art doit apporter des meilleures conditions de vie. Donc, la nouvelle classe exige les droits, qui ont été négligés précédemment. Maintenant les gens commencent à lutter pout leurs droits civils. A notre avis, cette manifestation montre un desir normal de la société.

L'art qui caractérisait par excellence les goûts, les tendances de la société du XVIII-ème siècle c’était  la peinture. Elle a traduit exactement, avec une singulière souplesse, les diverses et contradictoires physionomies de ce monde bigarré, mouvementé, à la fois sérieux et frivole, primesautier et raisonneur, dans lequel on aperçoit des grands seigneurs et des comédiennes, des financiers et des philosophes, des marquises déguisées en bergères et des maltôtiers habillés comme des ducs. La peinture offrait le vivant tableau de leurs mœurs. Elle racontait leurs fêtes et dit leur caractère; elle nous initiait aux moindres détails, nous faisait pénétrer dans tous les milieux [6,p.57-59]. Elle n'est pas seulement historique et mythologique, dans les appartements officiels et dans les palais royaux, comme durant le grand règne; voici que les peintres des fêtes galantes la font descendre du sévère Olympe et l'animent de leurs grivoises fantaisies. Elle s'humanisait, devenait familière, cherchait moins à être imposante qu'à plaire et amuser. Les encyclopédistes signalaient l'avènement de la bourgeoisie, la peinture célèbre le rôle de ces nouveaux venus sur la scène politique. Les paysagistes sont en plus grand nombre qu'à l'époque précédente; mais la nature restait encore pour eux un livre fermé; ils n'en rendaient pas la poésie, et ne voyaient en elle qu'un décor tout au plus digne de servir de fond à une scène mythologique ou à des ruines de monuments antiques. La tradition décorative de ce que l'on nomme le genre historique était représentée en France, au commencement du XVIIIe siècle par les éléments des meubles, par exemple, les plafond de Versailles, l'Apothéose d'Hercule, la decoration des grands hôtels, les batiment de théâtre. Donc, dans le domain artistique étaient populaires les tendances decoratives, avec les éléments très specifiques, bizarres.  Compte tenu de cela, il faut dire, que l'art (la peinture, l`architecture et la philosophie) en France au XVIIIe siècle devient vraiment classé. Cette approbation est confirmée par le fait que les classes differentes créent leurs propres styles – pour la bourgoisie  c' est la culture de la lumière, et pour les nobles ce sont le rococo et classisime qui restent populaires.

En ce qui concerne la Russie , en général, on sait que c'est avec la règne d'Elisabeth Petrovna, qui est née en 1709, morte le 9 janvier 1762 et qui était fille de Pierre le Grand et de Catherine I-ère, nous tenons l’influence de la culture française du XVIII-ème siècle et du premier tiers de XIX-ème siècle sur la culture russe. Mais il faut dire, que les éléments de la culture française commencent à apparaitre dans les domaines de modes avant le début de l’âge d’or de la gallomanie. La cause principale de cette apparition était la présence des étrangers en Russie, surtout ceux originaires de France, y contribue en favorisant la propagation du style vestimentaire français dans les milieux de la noblesse russe [7, p.10]. En plus, le genevois Lefort, le fidèle serviteur de Pierre le Grand, qui jouait un rôle important dans le choix du tsar de mener des réformes vestimentaires. Lefort, soucieux de faire découvrir au souverain russe le mode de vie européen, portait les habits allemands ou français sans oublier la perruque. Selon les conseils du genevois, Pierre le Grand commandait des bas, des chaussures, des justaucorps et une perruque. Cependant, le tsar, habitué aux vêtements simples, hésitait à mettre son nouveau costume tous les jours, en le gardant pour les occasions spéciales comme les visites dans «Nemeckaya sloboda», le quartier habité par les étrangers, où il se rendait pour voir de jolies femmes, mais aussi afin de se familiariser de la civilisation européenne. Il serait erroné d’expliquer la pénétration de la culture française en Russie uniquement par l’influence de Lefort, même si son importance est indéniable [8, p.97-98].

En effet, alors que Pierre Le Grand cherche un modèle européen que son pays pourrait suivre, les ambassadeurs russes ne pouvaient pas ignorer le fait que l’Europe se francisait notamment en manière du style vestimentaire. Dans ces conditions les élites russes témoignent d’un grand intérêt pour la culture française, qui devient universelle en Europe, et afin de mieux assimiler, se mettent à l`apprentissage du français au détriment de l’allemand, qui, au XVII-ème siècle, est la langue principale dans les rapports entre la Russie et l’Europe. Il est important, que dès le premier tiers du XVIII-ème siècle, de multiples mots français seront empruntés par la langue russe, surtout dans le domaine des modes. On constate qu’à cette époque la grande monarchie utilisait avec la facilité étonnante les gallicismes pour désigner les détails de la toilette féminine très en vogue en France, mais aussi en Russie.

Il est évident que l’influence francaise commence déja sous le règne de Pierre Le Grand dans le sphère de la vie quotidienne des nobles – ils commencent à porter des costumes français; grâce à la croissance des relations entre les deux pays dans la langue des nobles comencent à apparaitre peu à peu les mots français.

Dans la première moitié du XVIII-ème siècle, la gallomanie est en phase de gestation pour s’epanouir sous la règne d’Elisabeth I-ère. La passion de la tsarine pour la France tenait principalement à son éducation qui consistait en apprentissage de l’étiquette, de la langue française et des danses. Le désir de Pierre le Grand, après son voyage en France, en 1717, de marier sa fille avec le future Louis XV ne faisait qu’augmentait l’interêt d’Elizabeth pour la France. La francophilie de l’Impératrice russe, qui se traduisait par l’imitation du cérémonial et des modes français, ne pouvait pas échapper aux contemporains qui la traitaient comme «la dame russe aux talons français» [9, p.235]. Voici la description d’Elizabeth donné par Lefort et citée par l’historien Evgueniy Karnovitch : «Elle parle parfaitement français, et vu son amour pour tout ce qui est galant, on dirait qu’elle était née pour vivre en France» [10, p.27]. Sous l’influence de l’Impératrice russe, les élites adoptaient définitivement les modes, les cérémonies et la langue française, la Cour russe devient donc un reflet de celle de Versailles, ce que note l’historien du XIX-ème siècle Pylyaev. «L’éclat de la cour d’Elisabeth fut tellement frappant, que même les Français…furent impressionnés par son luxe. Le suivi minutieux de la mode et la coquetterie devinrent l’occupation principale de nos dames dont le but fut de trouver un habit le plus en vogue. L’Impératrice elle-même donnait le ton» [11, p.61]. Il est à préciser que les hommes suivent les dernières tendances de modes au même titre que les femmes, l’exemple d’Ivan Chouvalov, l’illustre favori d’Elizabeth est tout a fait marquant. En effet, celui-ci, est entré en histoire comme un grand admirateur de la culture française qui s’habillait selon le dernier goût parisien. Donc, la prévalance de culure francaiçe, qui a commencé à être populaire sous le règne de Pierre, dans la periode de Elisabeth grandisse presque agressivement dans les mêmes domaines «quotidiens» - le style vestimantaire, la manière de conditions, les dances etc. Mais il faut savoir le fait que tous ces changements dans la cultures mentionnent seulement les nobles, qui étaient les plus proches de la monarchie. Il est aussi très important que les impérateurs russes poussent par soi-même ces transformations et en Russie à cette époque le tiers état  n’existait pas encore.

En plus, le style baroque, qui a étè pris de la France, continuait à se développer. Le baroque est un style d'une époque de transition entre un style Renaissance simple revêtement décoratif de dessins à ramages et autres ornements. À la différence des styles qui ont précédé tels que le «baroque pétrinien», ce baroque élisabéthain connaissait et appréciait les succès du «baroque moscovite» de la fin du XVIII-ème siècle - début du XVIII-ème siècle et maintenait l'essence même des éléments de l'architecture d'église russe comme les cinq coupoles en forme de bulbes ou de poires [12, p. 13]. Le baroque élisabéthain tend à créer une architecture de grandeur, destinée à glorifier la puissance de l'empire russe. Rastrelli réalise à ces fins de somptueux palais à Saint-Pétersbourg et dans sa banlieue :  Palais Zimnii, Palais Catherine, Peterhof. Leurs dimensions particulières, la somptuosité de leur décoration, l'utilisation de deux ou trois tons de couleurs pour leurs façades, le raffinement ajouté par leur dorure, donnent à ces édifices réalisés par Rastrelli un style tout à fait particulier. Le caractère festif de son œuvre a laissé son empreinte sur toute l'architecture russe du milieu du XVIII-ème  siècle.

Ainsi , d`après les historiens, le trait caractéristique de l'époque d'Elisabeth, c'est l'établissement de relations directes avec la France, qui depuis le dix-septième siècle, était perçue à l'extérieur, comme le représentant le plus élevé de la civilisation européenne; jusqu'alors on n'avait connu notre civilisation que par des intermédiaires [8, p.100]. On avait été Hollandais sous Pierre I-er, Allemands sous Anna Ivanovna. Les Russes s'étaient faits, disaient-on, les élèves de ceux qui n'étaient que les élèves des Français. Maintenant les barrières s'abaissent : à l'Académie des sciences on a des savants français; à l'Académie des Beaux-Arts - des artistes français; on court aux représentations françaises de Sérigny, et ce sont encore des traductions de chefs-d'oeuvre français que Soumarokof fait jouer sur la scène russe; on traduit les ouvrages de Vauban sur les fortifications, de Saint-Remy sur l'artillerie; on apprend à connaître Corneille, Racine et Molière. Le favori Ivan Schouvalof fait venir ses meubles de France, s'habille à Paris, aime tout ce qui est français et fait partager son goûts à Élisabeth l'ancienne fiancée de Louis XV.

La règne de Catherine après celui de Pierre le Grand, est un des plus remarquables de l'histoire de Russie, avec l'intronisation de Catherine II la culture française poursuit sa marche triomphale. Le français devient définitivement la langue dominante à la Cour, ce qui est inévitable car les enfants l’apprennent en priorité, le russe est mis au second plan et est enseigné en tant qu’une langue étrangère. Les livres et les idées des Lumières françaises ont un succès considérable, suivant l’exemple de l’Impératrice, en correspondance avec les hommes des lettres de France, qui n’hésite pas à acheter la bibliothèque de Diderot. Les historiens ont démontré à plusiers reprises l’importance de la colonie française à Moscou et à Saint-Pétersbourg – artisans, marchands, cuisiniers, coiffeurs, comédiens, artistes, gouverneurs sont aux services de la noblesse russe. La présence de ces émigrés français accentue de manière importante la propagation des codes culturels de France en Russie. Dans ces conditions, les élites russes continuent à vénérer les modes françaises, leur suivi servile aveugle des tendances en vogue fait l’objet de la critique virulente des écrivains contemporains [8, p.106-110].

L'attachement de Catherine aux Lumières n'était pas pour autant un pur artifice de propagande : pourvu que son autorité restât intacte, elle désirait sincèrement répandre l'éducation, dans l'espoir que le sentiment de leur propre dignité rendrait les nobles plus aptes au service de l'État que la servilité ou l'intérêt. Elle applaudit aux comédies de Fonvizine, dont le Dadais ridiculisait l'ignorance des hobereaux provinciaux; elle encourageait le pédagogue Betskoï, qui aurait voulu remodeler l'homme en l'arrachant dès la plus tendre enfance à l'influence du nid familial [13, p. 25-31].

Donc, le domaine important de leur politique concernait le combat contre l’ignorance et les tentatives des reformes de l'enseignement. Catherine a dressé avec Betzkoï tout un plan d'éducation nationale qui commençait dans les asiles où les enfants étaient instruits et nourris, se continuait dans les petites écoles des villes de district et s'achevait dans les grandes écoles des chefs-lieux du gouvernement. Elle voulait ouvrir aussi quatre universités. Mais, malheuresement, elle n’a réussis à créer que quelques établissements secondaires. Elle a créé les corps des cadets pour l'artillerie et le génie et le monastère de Smolna pour les filles nobles. Avec l'aide de la princesse Dachkov, elle a fondé l'Académie russe pour le développement de la littérature russe. Elle a encouragé cette littérature et a joué elle-même un rôle fort honorable dans la littérature russe du XVIII-ème siècle. La Russie, quoique très éloignée de la France, entrait en Europe et comptait désormais parmi les pays qui attiraient les Français. Ceux-ci y trouvaient souvent un revenu convenable et parfois une deuxième patrie. Forts de leur bagage culturel, ils y allaient en véritables «missionnaires de l'esprit nouveau», selon le mot d'un historien. Leur influence sur la culture russe de cette époque est indéniable. Architecture, peinture, enseignement, commerce, génie civil, art militaire, les Français avaient leur mot à dire dans tous les domaines. Perruquier, baigneur ou doreur joaillier, créateur de la couronne du Tsar, marchand, trafiquant de livres interdits ou membre du secret du Roi, maître de danse, gouvernante ou coiffeuse, prêtre non jureur du temps révolutionnaire, président de l'Académie des Beaux-Arts, membre de l'Académie des sciences, directeur des bibliothèques impériales ou directeur des manufactures russes, tous sont français et sont arrivés en Russie au XVIII-ème siècle. Donc, on peut dire que les idées des Lumières stimulaient le progrès culturel, mais les résultats de ce progrès ne concernaient pas la majorité de la société russe, surtout les pauvres et les habitants de province.

L’envie de tsarine de bâtir est pressante, mais avant toute construction définitive, elle demande aux architectes de faire des maquettes extérieures et intérieures. Elle prévoit même une sorte de ville-modèle: la rue principale est composée de grandes places, de bâtiments        administratifs et de commerces, le tout très espacé pour éviter les incendies. Des villes nouvelles apparaissent comme Sébastopol, Kherson et Saint-Pétersbourg riches de palais et de monuments réalisés par des artistes français et italiens, notamment le palais de Pavlovsk au sud de la ville. Tout cela on voit dans les villes de la France de ce période sauf le fait qu’en France la reconstruction des villes a été provoquée par les bouleversements de la société – la nouvelle classe de bourgeoise grandisse peu à peu et la vue du pays se transforme après eux. En Russie, au contraire, tous les changes  étaient poussés par le main de souverain, en commençant par Pierre le Grand et concluant par Catherine II. Une nouvelle classe en ce temps venait de venir au monde. C`est la différence principale dans le progrès de deux pays.

Pour conclure il faut dire que l’influence française sur la culture russe était énorme. On a vu que les tendances générales dans les domaines de philosophie, d’archirecture et d’art sont similaires. Toutes les tendances clès de cette époque, qui ont été décrites dans cet article,  ont été apportées par la culture française en Russie. Ils se forment autour des idées des Lumières qui proclament le combat contre l’injustice, l’ignorance et l’inégalité. Ces theories se reflèttent dans le domaine de l’architecture par commencement de construction des objets civiles en Russie – les plans grandioses des capitales – Saint-Petesburg, Moscou, les constructions des écoles au province, l’Academie des Beaux-Arts, l’Université de Moscou, la creation de la maison pour les enfants pauvres etc. En ce qui concerne l’art, les tendances prémordiales sont la decorativité, le pathétisme, l’emphase. Compte tenu de ce fait, on peut dire que tous ces aspects sont vraiment semblables dans les cultures russe et française, mais le processus du développement de deux  cultures était différent - il s’explique premièrement, par les différences de l`évolution de société. En France la plupart de changements culturels a été introduit par les mécontentements de nouvelles classes sociales, qui ont créé la philosophie des Lumières. Donc, en France la société avait besoin des changements. En Russie, au contraire, tous les changements ont été poussé par les souverains, pas par la société. La haute société russe voyait de beaux exemples dans la culture française et essayait de copier leur progrès, c’est pourquoi on peut voir les changements et les résultats d’influence française seulement dans les sphères, qui sont proches à la haute société et la capitale - de grands patrimoines d’architecture, les portraits des nobles, l’étiquette et la mode. Alors, tout le progrès concernait seulement les nobles et restait très limité. Cependant ce fait ne doit pas empêcher aux gens de jouir le patrimoine culturel de Russie du XVIII-ème siècle.

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About the authors

Tat'yana Vladimirovna Kroz

Самарский университет

Author for correspondence.
Email: t.kroz@yandex.ru

étudiante I anneé d`étude de la faculté d'histoire

Russian Federation, 443086, Russie, Samara, Moskovskoe chossé, 34

Lyubov' Gennad'evna Morozkina

Самарский университет

Email: l_morozkina@mail.ru

professeur associé au département des langues étrangères et de la communication professionnelle

Russian Federation, 443086, Russie, Samara, Moskovskoe chossé, 34

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