LES RECHERCHES DU BARON DE BAYE DANS LE DOMAINE DE L’ENTOGRAFIE DE LA POPULATION DE LA REGION DE LA VOLGA

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L'article examine l'importance des recherches d`archéologue et voyageur français baron de Bayeconcernant les descriptions ethnographiques des traditions du peuple mordovien sur le territoire de la Volga. L'étude apris en compte le fait que le baron de Baye a voyagé en Russie au tournant des XIXe et XXe siècles, lorsque les caractéristiques ethniques des différentes nationalités sont déjà perdues. Mais, si les caractéristiques traditionnelles et les pratiques rituelles persistent, elles sont reconnues par la population comme les plus importantes. Il est important que les traditions du peuple mordovien étudiées par de Baye, qui sont présentes jusqu'au XXe siècle, aient des racines païennes. Ainsi, les recherches des notes ethnographiques du baron de Baye ont permis de conclure que, malgré l'ampleur de la politique gouvernementale de christianisation, qui a eu lieu tout au long du XVIe jusqu`auXIXe siècle, la population mordovienne conserve encore des traditions païennes. Dans cet article les auteurs soulignent que les notes ethnographiques du baron de Baye, qui datent du XXe siècle, ont une grande importance, elles représentent un matériel unique.

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L’étude des peuples de la région de la Volga est le thèmeimportant et compliqué, qui a une actualité sociale et scientifique. L’actualité scientifique s’explique par le fait que l’histoire de la science historique est un domaine de recherche prometteur à l'heure actuelle. L’étude des traditions et des coutumes des petits peuples de la région de la Volga explique l’actualité sociale car de nos jours il est très important de garder la culture traditionnellelaquelle est en voie de disparition.

L`objectif principal du travail consiste en analyse de la contribution du baron de Baye à l'étude des peuples de la région de la Volga. Pour atteindre l`objectif principal, il est nécessaire de déterminer les tâches suivantes: étudier les travaux des prédécesseurs du baron de Baye; analyser le travail de baron de Baye dans le domaine des recherches des traditions des peuples de la région de la Volga, évaluer l'importance des études de Baron de Baye.

L’objet de travail est l’étude des peuples de la région de la Volga, le sujet – c’est la contribution du Baron de Baye à l'étude des coutumes et des rites des mordvines (c’est une ethnie qui vive sur le territoire de la rivière Tsna et de la Sura sur la rive gauche de la Volga).

Pour résoudre les tâches définies, nous avons utilisé les méthodes suivantes: 1. L`étude des ouvrages d'histoire locale et des ressources Internet; 2. La recherche et l`analyse des informations nécessaires; 3. La systématisation et la comparaisondu matériel reçu.

À notre avis, il est important de mentionner quelques faits qui concernent les travaux des prédécesseurs du baron de Baye. Premièrement, il est important de comprendre, que le débutd’étude des rites et des coutumes des peuples de la Volga commence avec les recherches des participants d’expédition de l’Académie de Science qui ont eu lieu dans la période des années 1766-1767: P.S. Pallas, I.G. Georgi, I.I. Lepehin [1, p. 43-43], [3, p. 156-160], [5, p. 81-85]. Ces ethnographes ont traversé toute la Russie à partir la partie européenne de la Sibérie. Ils ont collecté beaucoup de matériel qui était la source historique sur la vie de peuples de la Volga. Puis, au début du XIXe siècle la situation sociopolitique n’était pas favorable pour les recherches ethnographiques faute de la guerre de 1812 — tout le pays incluant des exploitations paysannes était détruit par les envahisseurs.

C`est au milieu du XIXe siècle que les travaux des ethnographes consacrés aux traditions des peuples de la Volga ont apparu de nouveau. C`était grâce au développement général des sciences historiques et l’essor de l’édition et de l’impression des riodiques. Parmi les plus grands scientifiques on peut nommerI.N. Smirnov [6], V.N. Maynov [4], M. Grebnev [2] etc. Mais il faut ajouter le fait que tous ces chercheurs ont étudié les peuples dans une région particulière, et baron de Baye a traversé toute la Russie et avait la possibilité de comparer les traditions desmordvines dans les groupes différents de ces peuples.

Avant de parler des recherches du baron de Baye, il faut parler brièvement de sa biographie. Donc, il semble logique de commencer par le fait que Amour-Auguste-Louis-Joseph Berthelot, baron de Baye est un archéologue et voyageur français. Il est né à Paris en 1853 dans une famille aristocratique possédant un château situé dans la commune de Baye qui se trouve entre Épernay et Sézanne, d’où vient le nom de baron de Baye.

Il s’intéresse très tôt à l'archéologie qu'il découvre pendant lachasse en compagnie de son père. Dès 1873, le Ministère de l'Instruction publique le charge de sa première mission des fouilles archéologiques aux environs de Baye. Pour lui c'est le début d'une longue série de campagnes de fouilles en France et en Europe, dont il présente les résultats en 1880 dans la revue «L'Archéologie préhistorique». Soucieux de partager ses découvertes avec ses contemporains, il organise des expositions et diffuse ses théories dans les articles des périodiques et des brochures, qu’il illustre parses propres dessins. Il ouvre également un musée gratuit dans une aile de son château.

En 1890, Joseph de Baye assiste au congrès archéologique de Moscou. A partir de 1892, pris de passion pour la Russie et pour ses habitants, il part chaque année en mission archéologique, ethnographique et historique dans des régions différentes de l'Empire russe. Il traverse notamment le Caucase, la région de la Volga, ou encore la Sibérie. Il s’intéresse à l'histoire et à la mode de vie des populations autochtones. Il prend des notes, collecte des objets, des documents, et il fait des clichés photographiques parmi lesquels figurent de nombreux portraits. Il témoigne ainsi d'une société condamnée à disparaître face à la colonisation et au développement industriel. Reconnu par la communauté scientifique de Russie, il devient membre du Musée impérial historique de Moscou en 1897. Сhaque retour de mission est l'occasion pour lui de donner des conférences, d'organiser des expositions et de publier ses recherches, illustrées désormais parses photographies.

Les travaux de Baron de Baye qui concernent les recherches d'histoire et de la mode de vie des populations autochtones de la région de la Volga présentent le plus grand intérêt (surtout les notes sur les mordvines). Ces notes commencent sur le chemin de la Sibérie, baron a fait un arrêt, pour se rendre à la gracieuse invitation du prince Sviatopolk-Mirsky, gouverneur de Penza.

Au début de narration baron relate les généralités sur les mordvines. Il marque que les Mordvines sont des Finno-Ougriens de la branche bulgare, comme les Tchérémisses et les Tchouvaches. Jusqu’au XVe siècle, ils sont resté une nation puissante. À la fin du XIXe siècle baron fixe la population desMordvines dans le gouvernement de Penza à environ 176,689hommes. Les Mordvines se divisent en deux branches: les Mokcha qui tirent leur nom de la rivière Mokcha, et les Erzia, nom qui, en langue mordvine, signifie beau.

Il est important à noter que dans ses études de Baye décrit levillage de Célixa habité par 2,000 Mordvines convertis à la religion orthodoxe qui s`y est établie il y a cent cinquante ans.Dans le village il y a 100 maisons des vieux croyants. L`information la plus intéressante c’est ce qu’il a découvert des survivances du paganisme au village Celixa. Ce fait devient bien important, car baron de Baye faisait ses recherches à la fin duXIXe siècle. C`était le moment le gouvernement suivait lapolitique de christianisation des allogènes, mais il est nécessaire àmarquer que le paganisme reste au Celixa jusqu’au XXe siècle [7, p. 3].

Il est bien intéressant que de Baye donne encore la note sur une autre pratique locale usitée pour le mariage qui a des racines païennes: «La financée, seule dans une téléga, se rend à l’église. Au-dessus de la téléga, des cercles de bois maintiennent une toile qui abrite la jeune fille. Un homme suit brandissant une faux comme hour faucher tout ce qui dans l`air pourrait être nuisible à la fiancée. Après la cérémonie, au sortir de lʼéglise, la nouvelle mariée est portée jusqu’à sa maison sur les bras des garçons d’honneur».

À cela s’ajoute le fait que de Baye nous a cité quelques-unes des coutumes, naïves survivances des anciens temps, coutumes qu’il est nécessaire de recueillir bien vite avant leur disparition.Par exemple, de Baye constate, que depuis quinze ans à Célixales hommes ont presque complètement abandonné leur costume national. Autrefois les mordvines portaient des chemises blanches à raies rouges, se coiffaient en hiver d’un bonnet de mouton blanc et en été d’un chapeau rappelant les tuyaux de poêle. Mais, petit à petit, tout cela disparaissait.

Il est aussi intéressant que les femmes et les filles mordvines continuent à porter leurs costumes nationaux. Et ce sont les photographies qui illustrent les recherches de baron de Baye, car ils permettent d’éviter des longues descriptions. Mais les photographies n’indiquent pas les couleurs, c’est pourquoi baronprécise que les broderies sur la toile blanche qui enrichissent le costume des Mordvines sont bleues et rouge brun [7, p. 1-12]. Il faut dire aussi qu’il a rapporté de Célixa une collection de vêtements et d’objets usuels fabriqués dans le village, cette collection est exposée au musée Guimet à Paris avec les autres objets rapportés de sa mission.

Dans ses travaux de recherches baron de Baye décrit les filles qui portent une sorte de diadème, elles ne cachent pas leurs cheveux comme les femmes. Sur le dos, elle a une natte par-dessus laquelle se trouve ajusté un ornement de la même longueur, composé d’une suite de plaques métalliques réunies par des perles de verre multicolores. Ainsi de Baye montre la coiffure traditionnelle des femmes mordvines. Les mordvines portent cette coiffure aux jours spéciaux (le mariage, les fêtes païens etc.) [7, p. 11].

Ainsi, pour conclure il est important à noter que ce travail permet de comprendre que baron de Baye a consacré toute sa vieaux études dans le domaine d’archéologie et dethnographie, en particulier les études des peuples de la région de la Volga.L’analyse des recherches des traditions des peuples par baron de Baye montre que sa contribution à létude dethnographie desmordvines est assez grande, elle permet d`apprendre les rites traditionnels de ce peuple et nous donne une représentation réelle de leur vie quotidienne. Il est à noter que de Baye fait ces recherches à la fin du XIXe siècle, ainsi, on peut comparer lesrésultats de ses études aux recherches des ethnographes du XVIIIesiècle (P-S. Pallas, I. G. Georgi, I.I. Lepehin). Cette comparaison indique que les mordvines gardent leurs rites et costumes traditionnels jusqu`à la fin du XIXe siècle mais ces traits nationauxdisparaissent peu à peu. Les recherches du baron de Baye dans le domaine des études des peuples de la région de la Volga, ses notes ethnographiques qui datent du XXe siècle ont une grande importance, car с`est le matériel unique. Baron de Baye c’est presque le seul chercheur qui travaille dans ce domaine à la fin du XIXe but du XXe siècle.

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Tatyana Kroz

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